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Pas de comparaisons disponibles-- Première révision majeure. (modification mineure)
"Le restaurant de l'amour retrouvé" de Ogawa Ito

Qui m' parlé de Ogawa Ito ? Je crois que c'est toi, V. Ai lu ce petit roman d'un trait, en salivant parfois autour de recettes japonaises décrites avec beaucoup de délicatesse. Le fait de lire ce texte pendant un voyage au Japon ne faisait bien sûr qu'accentuer mon plaisir. Après une rupture amoureuse, Rinco revient aux sources et ouvre un restaurant qui, surprise, redonne de la joie et de l'amour à tout un village. La fin, surprenante d'amour, me laisse une belle émotion. Style simple et direct, sans emphase.

"Le convoi de l'eau" de Akira Yoshimura

Je me suis immergé dans ce court roman que j'avais prévu de lire depuis longtemps ; Anne-marie est passé par là et m'a relancé. Récit avec des personnages d'un autre temps, d'un monde à la limite de l'étrange. Le côté humain du personnage principal, comme habité par son combat contre des démons intérieurs, soulève une forte émotion tout au long du livre. La mort est présente, sombre, glaçante, chez les habitants du village, rudes et entiers. Usant d'un style prosaïque et léger, Akira Y. nous raconte l'histoire de la construction d'un barrage dans un paysage quasi surhumain, aux coutumes violentes.

"Kitchen" de Banana Yashimoto

In english. Deux nouvelles de cet auteur inconnu. Japonais dans l'esprit, c'est à dire doux, avec des accents tendres et parfois fantastiques. Les personnages féminins se cherchent mélancoliquement, s'attachent à leurs impossibles rêves, retrouvent la sérénité dans d'irréelles visions. Ces nouvelles m'ont fait penser au "Restaurant de l'amour retrouvé", quant à l'esprit. Dans la deuxième nouvelle du livre, "Moonlight Shadow", la perte des êtres chers prend toute la place de la vie des deux personnages. Merci à Stéphanie pour ce prêt.

"La chambre des époux" de Eric Reinhardt

Après "L'amour et les forêts", ce roman semble un peu moins consistant. J'assume. E.R. nous conte son histoire personnelle, notamment le cancer de son épouse et l'écriture de son roman "Cendrillon". Mais avec cette manière si personnelle de raconter plusieurs histoires enchassées les unes dans les autres, sans que l'on sache, au début de ce roman, quelle est la part du réel. E.R. livre une écriture en forme de salut, de délivrance de cette dure période de sa vie, toute en sensibilité à fleur de peau.

"Le chemin des âmes" de Joseph Boyden

Surprenante histoire que celle de deux amérindiens du Canada confrontés à la guerre de 14-18, celle des tranchées. Avec ce souci de respecter les êtres humains dans leurs grandeurs et dans leurs contradictions, J.B. nous fait entrer par touches successives et d'allers retours dans cette guerre et dans le quotidien de la vie des Crees, cette peuplade d'amérindiens qui vivent près de la nature avec leurs coutumes et leurs rites étranges et parfois cruels. Le tragique, c'est bien sûr cette guerre horrible, dans sa cruauté, dans cette folie qui atteint même nos deux héros, amis jusqu'à la mort. Pas vraiment roman ethnique, ce que je redoutais, mais roman (basé sur des faits réels) qui fouille sans concessions dans le coeur de la nature humaine.

"Le héros discret" de Mario Vargas Llosa

Etonnante histoire que celle de ces personnages du Pérou. Leurs histoires se déroulent en parallèle sans que l'on comprenne, dans un premier temps, comment ces récits sont liés. Tout l'art de M.V.L. est justement de maitriser ce processus narratif ou se mêlent chantage, adultère et critique sociale. Le dénouement arrive enfin avec son lot de surprises, parfois improbables. On est captivé du début à la fin par les personnages, l'un à Piura, l'autre à Lima. La police s'en mêle et M.V.L. en profite pour égratigner le comportement du service public de la police.

"Le petit copain" de Dona Tartt

Dans cette famille du Mississippi quelque peu désunie, Hariett vit son adolescence entre sa mère qui accumule sans but des objets, sa soeur rêveuse et surtout, sa tante Edie. D.T. nous entraine dans la quête de cette jeune fille pour retrouver le responsable de la mort de son frère Robin. Tout est si minutieusement décrit, les rapports avec les personnages de la famille, les sorties en catimini de Hariett avec son copain et voisin Hely. On est très vite pris dans cette tourmente ou sévissent, entre autre, une famille de voisins aux adolescents violents et drogués dont la noirceur à la fois fascine et terrorise la jeune Hariett. Et puis le rythme s'accélère jusqu'à la résolution finale. L'adolescence et sa magie, ses peurs, ses ambitions, tout y est décrit avec cette justesse propre à Dona.

"Pour celle qui est dans la noir à m'attendre" de Antonio Lobo Antunes

Tout déconcerte dans ce roman du portugais A.L.A. L'histoire étonnante du monologue intérieur, des pensées chaotiques de cette femme sur le point de mourir. Avec un style qui met en valeur cette pensée étrange, style fait d'aller et retours du passé vers de brèves incursions sur l'anodin du présent ; on reste comme enfermé dans la tête de notre personnage. Pas d'échappatoire. On assiste impuissant, comme dans une cage de verre, car cette femme ne peut plus parler, à la longue descente de sa fin de vie, sans amour de l'entourage. Les phrases sont comme hachées, distendues et passent brusquement d'une conversation entendue à un moment clef du passé qui surgit, lui, sans prévenir.

"Délivrance" de Toni Morrison

Ecriture libre, humaine et pleine de tendresse pour évoquer le parcours de Bride, une femme noire aux prises avec ses sentiments, et sa vie de couple bousculée par Booker, l'amour de sa vie. En de longs chapitres, on parcourt sa vie, ses erreurs, la surprenante beauté de Bride et son besoin d'amour. Tout est si chaleureusement décrit, les images défilent avec beaucoup de puissance. Sans oublier cette peinture âpre du racisme noir "american-african" comme disent les Américains des USA. Attachant roman qui me donne envie de lire d'autre écrits de Toni.

"Encore" de Hakan Gunday

Ce roman d'un auteur turc surprend par sa dureté et sa densité. L'étrange histoire du parcours de cet adolescent, Gaza, pris dans un trafic de migrants, aidant son père dans cette tâche qui nous apparaît rapidement comme quasi criminelle. Y sont décrits le rapport au père, puis la cruauté froide de Gaza envers cette masse de corps que sont les migrants. On suit avec effarement le cheminement intérieur de Gaza qui le conduit ensuite vers une sorte de rachat de ces comportements, mais sans que le personnage semble prendre conscience de cette démarche. H.G. évoque aussi la corruption de la plupart des élus, corruption qui cohabite hélas avec la pauvreté et le dénuement. Roman terrible sur une société qui se cherche, c'est du moins ce que H.G. évoque ici, à travers ce jeune personnage.

"Nue" de Jean-philippe Toussaint

Comme d'habitude J.P.T. nous conte ses déboires avec Marie. Oui "ironique et poignant" comme le dit la quatrième de couverture. Ironique pour cette robe de miel improbable ou bien encore ce délire sur le toit d'un musée. Non je ne raconterai pas. Et poignant, cet amour de notre héros qui se sens maladroit, ne sachant comment aborder Marie, cette femme "surprenante" qu'il aime. J'ai été surpris par la fin heureuse qui nous réconcilie avec la vie. Avec toujours ce style de distanciation et de simplicité.

"Dans le secret" de Jérôme Ferrari

Dans la Corse éternelle se déroule une histoire familiale autour d'Antoine, de son frère, de sa femme. On est très vite entrainé dans un tourbillon de sentiments puissants de fraternité de culpabilité non assumée, de doutes existentiels, de descriptions terribles. Rien n'est gratuit, bien au contraire, toutes ces tortures qu'Antoine s'infligent, sans doute dans le but d'un rachat de sa miséreuse existence, sont matière à réflexion sur la vie, les rapports entre les êtres, la mort. Avec ce style propre à J.F. qui efface les aridités du langage. A lire d'un trait.

"La physique des catastrophes" de Marisha Pessl

Est-ce que j'ai vraiment envie de parler de ce livre ? Ou alors je suis "passé à côté" ? Délire consumériste avec une foultitude de citation du monde moderne, fatras agémenté de quelques images... Et cette fille qui nous raconte sa vie, celle de son père. Désolant. (mon libraire de la Poterne aime bien ce qu'écrit Pessl, faudra que je lui en cause).

"Autoportrait (à l'étranger)" de Jean-philippe Toussaint

Comme d'habitude JPT nous entraîne dans son délire avec cet opuscule de 110 pages. Nous voyageons à Prague, Nara, Hong-kong, à Kyoto ou JPT n'a "pas tellement eu l'occasion d'améliorer son Allemand". Récits de voyages ordinaires, mais racontés de manière désopilante.

"Purity" de Jonathan Franzen

Autre dimension du roman (que celle de JPT), la vie de Pip, jeune femme au prise avec une existence familiale troublée par l'absence d'un père, père qu'elle ne cesse de rechercher dans des hommes étranges, mégalomanes ou psychopathes, on ne sait. Sa tendresse me touche, sa naïveté aussi. Son père s'est éclipsé très vite, fuyant une femme toxique. Tous ces personnages gravitent autour de Purity, alias Pip. Description acerbe de la vie familiale d'un milieu aisé et cultivé de la société Américaine moderne.

"La fonction du balai" de David Foster Wallace

Etonnant roman. Lenore, l'heroine (si l'on peut dire) principale cherche sa grand-mère d'un bout à l'autre du récit. C'est pratiquement le seul fil conducteur dans ce fatras de situations et de personnages délirants. Les situations s'enchainent avec parfois des chutes d'une exquise drôlerie. Je me régale. Je jubile. Certaines apparitions comme cette poupée gonflable qui fait quelques instants illusion : Je trouve ça super bizarre, qu'elle ne cligne pas des yeux. Et qu'est-ce qu'elle a au cou, là ? Qu'est-ce que c'est que ce truc sur le cou de Brenda . Plus d'infos pertinentes sur l'auteur avec Wikipedia.

"Le rivage des Syrtes" de Julien Gracq

Il faut lire patiemment et avec délectation ce texte, s'attarder sur chaque phrase construite de manière compliquée. Le style de J.G. est aussi riche de poésie, de lyrisme, de mots évocateurs. Quant à l'histoire, elle répète encore et encore cette ambiance sourde que l'on avait déja dans "Un balcon en forêt", cette attente étouffante (tiens comme dans le "Désert des tartares" de D. Buzzati !). Ce pays d'Orsenna, bordé par la mer des Syrtes, noms imaginaires, dans lequel Aldo chemine, puis navigue, est patiemment décrit, déroulé comme un immense décor de théatre. L'émotion de l'attente, sa lourdeur, les personnages, tout est justement décrit avec cette prose si particulière à J.G.

"La fille tatouée" de Joyce Carol Oates

Etrange histoire que celle d'Alma, simple fille perdue, illetrée, dans ce monde de types sans respect. Elle finit par trouver un presque refuge chez un écrivain perturbé par son égo. Les deux cohabitent, chacun faisant de son mieux pour que la vie soit plus agréable. Une femme hystérique, la soeur de l'écrivain, réussit à démolir cet équilibre. Huis clos parfois étouffant.

"Dans la maison du père" de Yannick Lahens

Yannick Lahens est haitienne. Elle conte avec beaucoup de lyrisme, de poésie, l'enfance d'Alice, jeune fille qui grandit entre un père rigide et un oncle très libre auprès duquel elle apprend la vie. La présence du vaudou, de la musique d'Haiti, de personnages attachants ou violents, les descriptions des bords de mer ou des nuits sacrificielles, tout est décrit avec des mots simples qui nous enveloppent et nous émeuvent. L'amour, vécu en cachette dans cette société étriquée, arrive plus tard, généreux, avec ce peintre qui "lui dit des mots très dur avec tendresse". Texte poétique, phrases courtes mais évocatrices d'émotions.

"L'Homme coquillage" de Asli Erdogan

Révélation pour ce personnage de cette femme scientifique turque lors d'un séminaire dans une île des Caraibes. Entourées de personnages parfois machos, parfois étrangement soumis à la dictature de la promotion, elle fait la rencontre de Tony, un indigène "vraiment laid, plutôt petit", mais au regard puissant. Et dans cette île où les séminaires s'enchainent dans la chaleur étouffante, elle devient amoureuse de cet être si différent d'elle. La découverte de l'amour, sans doute, mais surtout la révélation d'elle même, de ce qu'elle est et veut faire de sa vie. Surprenante aventure spirituelle dans un style parfois distendu, et surtout, le récit de cette romancière turque dont on sait qu'elle est menacée de mort, même en exil en Allemagne.

"A la folle jeunesse" de Ann Scott

Autobiographique, puisque après le roman "Superstars", A.S. évoque les rencontres, les amours, les amitiés qui ont suivi. Il faut aimer cette esprit libre, ce style touffu parfois "déjanté", (post punk ?) et cette dérive dans les villes, ces amours féminins, et ce fatras de sentiments mêlés dans lequel on sent le tragique ou le désespoir. Petit opuscule attachant de 120 pages, pas vraiment optimiste, pour faire court.

"Purge" de Sofi Oksanen

Long périple en Estonie. Univers déroutant, tant par le style pas vraiment convainquant que par l'histoire débitée en bribes, parfois difficile à suivre. Puis, mais vers la fin, on entre dans le vif de l'histoire qui s'épaissit, devient noire, policière et l'on souhaiterait alors quelques pages de plus. L'Estonie qui a connu plusieurs envahisseurs - ici surtout, les Russes - est au centre du récit dans lequel on navigue entre les années 50 et les années 90. Ca finit mal pour certains qui rêvaient d'une vie meilleure en capturant le mari d'une autre, mais ça finit bien pour d'autres qui, après une vie douloureuse s'échappent avec le butin.

"Celui qui chuchotait dans les ténèbres" de H.P. Lovercraft

J'ai attendu, mais en vain, les frissons qui m'avaient secoué il y a plus de 30 ans. Style incomparable, certes, ou tous les adjectifs du domaine de l'horreur, de l'épouvante sont utilisés. Dans les collines du Vermont, des êtres étranges venus d'ailleurs, en connivence avec le Cthulhu s'affairent pour tenter d'embarquer un scientifique pour un voyage vers une planète obscure. Tout le bestiaire de HP. L. mais sans le frisson (mais c'est personnel, hein !)

"Un avenir" de Véronique Bizot

Singulier en effet. Ce court roman (un peu moins de 100 pages) reflète peut-être l'esprit tragico-comique de l'auteur. Le personnage, issu d'un famille ou chacun "vit sa vie" de manière curieuse, se trouve confronté a une situation de huis-clos en voulanty aider son frère. S'ensuit une réflexion sur la vie, son sens, ses aspects triviaux et quotidiens. Le tout avec des phrases qui s'enchainent sans vraiman nous laisser le t'emps de respire, de déguster. Et puis l'ironie, projetée sur cette situation, les rencontre fortuites et improbables. Il faut aimer être désorienté, surpris par ce désordre apparent, par cette ironie sous-jacente qui circule (ou pas ,) dans cet univers, pour apprécier cette lecture.

"Quand elle était si gentille" de Philip Roth

Implacable portrait de Lucy, cette fille qui vit dans la haine du père. Puis "fait sa vie" avec un paumé et focalise alors toute sa névrose sur lui. S'ensuivent des scènes douloureuses, décrites avec d'étonnants et vrais dialogues sous la plume de P.R. "Un écrivain, un vrai, qui évite le médias, et.." disait de lui un journaliste. J'ai retrouvé dans les romans de J.Franzen ces atmosphères lourdes, étouffantes, et les critiques acerbes de cette société américaine. Un successeur de Roth est là, plus moderne peut-être..

"J'ai épousé un communiste" de Philip Roth

Dans le New-york des années 45-50, le macarthysme et l'antisémitisme destructeurs face à un être entier qui ambitionne trop, qui mélange vie privé et idéologie communiste et se détruit car "chaque acte produit de la perte; c'est l'entropie du système moral". Roth en profite pour, comme souvent, poser là une critique acerbe de la société qui l'entoure. Puissant et dramatique.

"Douces Déroutes" de Yannick Lahens

A Haiti, on côtoie des personnages violents, d'autres sensibles. Certains cherchent leur voie dans le chant, la danse. D'autres sont de simples tueurs à gages. Avec cette écriture rapide, mais sensible, faite de courtes phrases, comme des salves, Y.L. nous décrit ces personnages sur un rhytme parfois haletant.

"Rape a love story" de Joyce Carol Oates

Un viol horrible, la justice défaillante pour punir. L'horreur dépeinte avec subtilité. La descente mentale de le victime, puis l'amour de sa fille pour un policier, héros vengeur s'il en existe. Le tout se passe à Niagara Falls. J.C.O dépeint en passant une population plutôt pusillanime. Livre en anglais, mais facile à lire.