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CommentairesLivres2023

"L'espion qui venait du froid" de John Le Carré

Il faut toujours une première fois, dit-on. Et bien j’ai lu un « John le Carré » ! Je suis plutôt amateur de roman noir, mais cette fois-ci il s’agit d’espionnage, par un auteur incontesté du genre. L’intrigue se déroule dans un pays de l’est, le personnage principal, un ancien espion anglais, étant en charge de démonter la tête d’un réseau. On navigue en eaux troubles, on se perd à comprendre qui fait quoi, bref, on s’amuse de ce dédale savamment construit. Il n’y a pas vraiment de suspense à proprement parler, mais une vraie envie de connaître la suite. Palpitant.

"Dimanche chez les Minton" de Sylvia Plath

5 courtes nouvelles. On se demande parfois si certaines nouvelles ne sont pas autobiographiques, tellement le vécu transpire dans les phrases, dans cet atmosphère parfois teintée de désespoir. Il faut lire jusqu’au bout cette nouvelle de l’enfance, « Le Jour ou Mr Prescot est mort » pour ressentir ce malaise, cette tension familiale. Dans « Dimanche chez les Minton » c’est dans une sombre rêverie que S.P nous entraîne, pour finalement, dans un dernier sursaut, revenir à la réalité. Parfois, c’est avec un humour cruel que le récit se déroule, avec une peinture de la fausseté des comportements sociaux

"La sorcière" de Marie Niaye

Avec ce sixième roman, M.N. imagine un monde étrange dans lequel le personnage principal est une sorcière qui initie ses deux filles. De cette famille, le père s’efface tout à coup, les filles adolescentes s’envolent littéralement, fières de leur savoir de sorcière. Le récit marque par sa tendresse, par l’approche subtile de la mère auprès de ses parents, avec toujours ce style si riche et évocateur. On est en quelque sorte ensorcelé par ce roman.

"Daddy" de Emma Cline

Un court recueil de 10 nouvelles. Peintures de la vie Américaine, avec ses différentes facettes modernes. Parfois introspectives, parfois ironiques, toujours au plus près du comportement des gens ordinaires ou du monde du spectacle, E.C. vise juste, sans concessions avec une écriture sensible.

"Le roi pâle" de David Foster Wallace

Gros pavé de D.F.W. Il s’agit du dernier roman inachevé de l’auteur, re-assemblé à partir de notes et de matériaux de l’auteur. Difficile de décrire ce roman ou l’imagination déborde, ou l’humour particulier de D.F.W surgit là ou on ne l’attend pas. L’essentiel du roman aborde la comptabilité, le services des impôts américain, avec quantité de pages techniques parfois hermétiques. Et aussi des digressions étranges comme ce chapitre dans lequel un garçon se « consacra au but de réussir à poser ses lèvres sur le moindre centimètre carré de son corps », chapitre décrit avec, bien sûr les détails anatomiques propres à ce sujet. Il y a quelque chose de triste et émouvant dans ce roman, même si parfois, l’humour l’emporte. Et il faut du souffle pour lire ces 640 pages.

"Consumés par le feu" de Jaume Cabré

J’avais beaucoup aimé « Confiteor », et suis donc moins enthousiasmé par ce roman. Ismaël rencontre par hasard Leo, une amie de jeunesse dont il s’éprend. Mais de péripétie en péripéties, dans Barcelone, il perd la mémoire, l’angoisse et l’absurde s’installent, la police est en alerte, la mort rôde et le drame arrive. Les personnages aux noms étranges sont du domaine du rêve, sans parler de l’intervention de quelques sangliers (!). Dialogues qui tombent juste, récit rapide et haletant. C’est Chez Actes Sud et ça vaut le détour

"Même les anges" de Christèle Wormser

Etonnant roman que celui de C.W. L’auteure est comédienne, écrivaine, directrice artistique, et plus encore si l’on en croit les pages à son nom sur internet. L’histoire de ce roman se résume à la perte d’un amour qui s’est enfuit, laissant un creux dans cette femme qui part faire un court séjour à la villa Médicis. Cette histoire est faite de rencontres avec des personnages étranges, ceux de la villa, attachants, puissants, séducteurs parfois et qui entraînent cette femme (le personnage principal) dans des situations parfois comiques, parfois désespérées, parfois sensuelles. Et surtout, cette écriture sensible, plaine de vie, de sursauts, vive et sensuelle à souhait. On parcourt les pages en se délectant, les mots empreints de poésie voltigent, se répercutent dans des situations parfois crues, mais jamais le désir ne s’essouffle. Excellent roman sur le désir, l’amour de la nature humaine, la rencontre et l’intime. A noter, une préface dithyrambique de Daniel Pennac. C’est mon dernier roman de l’année, et c’est un feu d’artifice.

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