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"Les Poésies d'amour" de Marina Tsvétaïeva
Recueil de poésie de Tsvétaïéva de 1910 à 1939. Parfois hermétiques, toujours empreintes d’un désir d’amour et de la culture Russe. L’épiphanie de l’amour ou la souffrance de la séparation. Ce n’est pas une poésie moderne, mais qui résonne parfois avec acuité dans le coeur.
"Triste tigre" de Neige Sinno
Excellent livre/document au sujet de l’inceste. Neige, l'écrivaine, a été victime de viols sexuels de la part de son beau-père pendant son enfance. Plutôt que de se lamenter, Neige tente de saisir la pensée et la personnalité de l'auteur des faits dans un récit long qui n’élude aucune des interrogations essentielles de ce sujet. Telle cette cette remarque sur l’enfance : « C’est toujours grand ouvert, chez un enfant. Un enfant ne peut pas ouvrir ou fermer la porte du consentement». Et puis le doute s’installe : « Est-ce qu’il existe vraiment une possibilité pour moi de le comprendre [mon violeur] » Au fil de la lecture, on perçoit tout de même la douleur de cette tragédie qui a duré, en silence plusieurs années. Tragédie dont on ne guérit pas ; les cauchemars sont récurrents, l’art, la littérature ne sauvent pas, le mal persiste. Avec une immense compassion pour l’enfance, pour l’être humain aussi, ce livre éclaire ces zones d’ombre et de non-dits avec justesse et lucidité. Superbe.
"La ville dont la cape est rouge" de Asli Erdogan
Ce roman de 1998 se déroule à Rio de Janeiro, la ville superbe et dangereuse. La jeune Özgür débarque dans cette ville tentaculaire, prenant ses distances avec ses attaches turques. Le plaisir de -ou parfois la peur de - découvrir la misère dans les favelas et le crime qui rôde, tel un serpent insaisissable. Il ya aussi cette chaleur tropicale qui colle à la peau, la dure recherche de quoi manger, fumer, boire. Et puis, tout au long des pages, le vol, la trahison, la misère endémique que côtoient Özgür, et qui sont annonciateurs d’une fin tragique. A lire pour l’expérience, pour la justesse de ton, pour la culture de A.E.
"Miss Islande" de Audur Ava Olafsdottdir
Attachant récit que celui de A.A.O (ne me demandez pas de transcrire le nom Islandais de l’auteure, qui a entre autres commis « Rosa Candida »). Ce qui frappe surtout est le caractère indépendant du personnage principal, Hekla, son désir de vivre, d’écrire et de parcourir le monde comme un immense famille. L’amitié forte pour la jeune mère Isey, pour DJ Johnsson, homosexuel mal dans sa peau. Beaucoup d’émotions dans ces pages écrites avec un style simple, quasi enfantin, qui contraste d’autant plus dans cette Islande soumise à un climat rude et changeant et à une terre qui vibre et éclate
"Histoires de la nuit" de Laurent Mauvignier
Roman magistral par sa forme, son récit, sa longueur. Plonger dans cette histoire déconcertante, parsemée de fausses pistes que l’auteur pose là, comme au hasard des rencontres. Il faut se laisser entraîner, captiver par ce déroulement inattendu, jusqu’aux dernières pages, sombres. J’aborde là mon premier romande Mauvignier. Le style d’« Histoire de la nuit » est remarquable de déconstruction, de chaussetrappes, on en redemande et on persiste pendant 600 pages. Ce qui pourrait se lire comme un polar reste un moment de vie d’une petite communauté, en huis clos, où l’introspection des êtres reste très présente.
"Les trésors de la mer Rouge" de Romain Gary
Petit opus de 120 pages de R.G. Ou l’auteur raconte ses péripéties en Abyssinie, au Yemen, en Somalie. Il parcourt déserts et contrées désolées, recherche un dénommé Machonnard, rencontre des médecins dont le dévouement impressionne. Le tout avec cette écriture à la fois sensible et riche d’aventure, avec quelques traits d’humour : « Le chameau, pour un profane, n’a pas de rythme : l’impression de chevaucher un pommier que l’on secoue »
"Odile l'été" de Emma Becker
Emma Becker a vécu de nombreuses années à Berlin et est l'auteure de 5 livres. Dans celui-ci, elle raconte sa vie d’enfant, d’adolescence avec son amie intime Odile qu’à la fois elle admire et craint. De page en page, et sans retenue aucune, on suit les folles escapades de ces deux filles/femmes à la découverte de leurs corps et de leur sexualité naissante. Puis devenues adultes, nouvelle rencontre entre elles deux, récits de leurs vies d’adultes avec toujours ce goût pour l’érotisme, l’interdit. On ressent aussi ce trouble ressenti par Emma (puisqu’il s’agit bien d’elle) par rapport à Odile : Emma se sent comme diminuée, éteinte. Récit initiatique
"Journal L'immédiate 0.1" de Ophélia
Le journal « L’immédiate » de 2001 à 2003 est écrit par le mystérieuse Ophélia dont on ne connaît que peut de choses : née en 1980 (?), importante culture littéraire, une année avortée d’hypocagne. Ce journal au jour le jour est éblouissant de poésie, de pensées intimes sur ce personnage éperdu de liberté, d’amour. On navigue d’une maison familiale aux rues de Paris, à la rencontre de personnages nommé V, L. ou O. Dans cette mer de poésie, avec cette écriture si particulière, Ophélia cherche «l’immédiateté » et l’amour « je veux qu’il revienne et qu’il m’aime ».
"Clair de femme" de Romain Gary
Histoire de couples. Une femme, Yannick, meurt, laissant Michel abandonné. Avant de mourir elle dit aussi « Je vais disparaître, mais je veux rester femme. Je te serai une autre. Va vers elle [..] La plus cruelle façon de m’oublier, ce serait de ne plus aimer.» Et Michel rencontre Lydia, subrepticement, etc. Ce récit plein d’intelligence nous permet de parcourir une foultitude de sentiments présents dans les rapports amoureux. Les personnages vont et viennent, se raccrochent à des petits instants de bonheur, à la présence de l’autre, rencontrent d’autres personnages étranges comme ce dresseur de chien et de singe. Que leur faut-il de plus que de parler de leurs sentiments, de leurs rêves, du désir. J’ai beaucoup aimé la manière de raconter ce cheminement, d’exprimer tout ces non-dits. Et bien sûr, chez R.G. avec cette mordante ironie qui, parfois, surgit, celle qui me fait penser à Milan Kundera
"La vengeance m'appartient" de Marie Ndiaye
Cette fiction relate l’histoire d’une avocate qui doit défendre une femme meurtrière de ses propres enfants. Dès le début du récit s’installe une atmosphère lourde, chargée de suspicions. L’ambiance pèse ainsi tout le long du livre ou les personnages sont décrits avec leurs travers. L’avocate, Me Susane, le personnage principal, n’y échappe pas. Avec M.Ndiaye c’est la psychologie des personnages qui fait tout l’intérêt de l’histoire, racontée de manière implacable, mais avec beaucoup d’humanité.
"Journal L'immédiate 0.2" de Ophélia
La suite (novembre 2003 à Février 2008) de l’étonnant journal d’Ophélia. toujours ce lyrisme, cette sensibilité a fleur de peau, ce doute permanent, cette mélancolie, cette poésie qui essouffle tant elle prend le coeur en otage. C’est parfois dur, parfois enthousiaste, le délire n’est pas loin. Chaque épisode auprès de L. (une très grande amie?), est une déclaration d’amour. Elle lit Plath, Sôseki, Baron Superville, Borges, etc. Le nom de Laurent (B.) est lâché. #journal #poesie #lecture Journal en ligne uniquement sur le site suivant : http://kinjiki.free.fr/archivives.html PS : si quelqu’un sait qui se cache sous le pseudo Ophelia...
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"L'espion qui venait du froid" de John Le Carré
Il faut toujours une première fois, dit-on. Et bien j’ai lu un « John le Carré » ! Je suis plutôt amateur de roman noir, mais cette fois-ci il s’agit d’espionnage, par un auteur incontesté du genre. L’intrigue se déroule dans un pays de l’est, le personnage principal, un ancien espion anglais, étant en charge de démonter la tête d’un réseau. On navigue en eaux troubles, on se perd à comprendre qui fait quoi, bref, on s’amuse de ce dédale savamment construit. Il n’y a pas vraiment de suspense à proprement parler, mais une vraie envie de connaître la suite. Palpitant.
"Dimanche chez les Minton" de Sylvia Plath
5 courtes nouvelles. On se demande parfois si certaines nouvelles ne sont pas autobiographiques, tellement le vécu transpire dans les phrases, dans cet atmosphère parfois teintée de désespoir. Il faut lire jusqu’au bout cette nouvelle de l’enfance, « Le Jour ou Mr Prescot est mort » pour ressentir ce malaise, cette tension familiale. Dans « Dimanche chez les Minton » c’est dans une sombre rêverie que S.P nous entraîne, pour finalement, dans un dernier sursaut, revenir à la réalité. Parfois, c’est avec un humour cruel que le récit se déroule, avec une peinture de la fausseté des comportements sociaux
"La sorcière" de Marie Niaye
Avec ce sixième roman, M.N. imagine un monde étrange dans lequel le personnage principal est une sorcière qui initie ses deux filles. De cette famille, le père s’efface tout à coup, les filles adolescentes s’envolent littéralement, fières de leur savoir de sorcière. Le récit marque par sa tendresse, par l’approche subtile de la mère auprès de ses parents, avec toujours ce style si riche et évocateur. On est en quelque sorte ensorcelé par ce roman.
"Daddy" de Emma Cline
Un court recueil de 10 nouvelles. Peintures de la vie Américaine, avec ses différentes facettes modernes. Parfois introspectives, parfois ironiques, toujours au plus près du comportement des gens ordinaires ou du monde du spectacle, E.C. vise juste, sans concessions avec une écriture sensible.
"Le roi pâle" de David Foster Wallace
Gros pavé de D.F.W. Il s’agit du dernier roman inachevé de l’auteur, re-assemblé à partir de notes et de matériaux de l’auteur. Difficile de décrire ce roman ou l’imagination déborde, ou l’humour particulier de D.F.W surgit là ou on ne l’attend pas. L’essentiel du roman aborde la comptabilité, le services des impôts américain, avec quantité de pages techniques parfois hermétiques. Et aussi des digressions étranges comme ce chapitre dans lequel un garçon se « consacra au but de réussir à poser ses lèvres sur le moindre centimètre carré de son corps », chapitre décrit avec, bien sûr les détails anatomiques propres à ce sujet. Il y a quelque chose de triste et émouvant dans ce roman, même si parfois, l’humour l’emporte. Et il faut du souffle pour lire ces 640 pages.
"Consumés par le feu" de Jaume Cabré
J’avais beaucoup aimé « Confiteor », et suis donc moins enthousiasmé par ce roman. Ismaël rencontre par hasard Leo, une amie de jeunesse dont il s’éprend. Mais de péripétie en péripéties, dans Barcelone, il perd la mémoire, l’angoisse et l’absurde s’installent, la police est en alerte, la mort rôde et le drame arrive. Les personnages aux noms étranges sont du domaine du rêve, sans parler de l’intervention de quelques sangliers (!). Dialogues qui tombent juste, récit rapide et haletant. C’est Chez Actes Sud et ça vaut le détour
"Même les anges" de Christèle Wormser
Etonnant roman que celui de C.W. L’auteure est comédienne, écrivaine, directrice artistique, et plus encore si l’on en croit les pages à son nom sur internet. L’histoire de ce roman se résume à la perte d’un amour qui s’est enfuit, laissant un creux dans cette femme qui part faire un court séjour à la villa Médicis. Cette histoire est faite de rencontres avec des personnages étranges, ceux de la villa, attachants, puissants, séducteurs parfois et qui entraînent cette femme (le personnage principal) dans des situations parfois comiques, parfois désespérées, parfois sensuelles.
Et surtout, cette écriture sensible, plaine de vie, de sursauts, vive et sensuelle à souhait. On parcourt les pages en se délectant, les mots empreints de poésie voltigent, se répercutent dans des situations parfois crues, mais jamais le désir ne s’essouffle. Excellent roman sur le désir, l’amour de la nature humaine, la rencontre et l’intime.
A noter, une préface dithyrambique de Daniel Pennac.
C’est mon dernier roman de l’année, et c’est un feu d’artifice.
"Eux" de Joyce Carol Oates
Nouvelle plongée dans la famille désemparée, décor : Détroit (USA) des années 30 aux années 70. Avec toujours cette insistance sur les situations difficiles, parfois tragiques, dans lesquels les personnages se débattent. C’est la peinture d’une famille sans cesse éclatée puis reconstituée dans laquelle les enfants sont livrés à eux-même, cherchant à l’extérieur des solutions à leur mal-être. La prostitution de la jeune Maureen, qui ne réalise pas la portée des ses gestes et qui confie : « Un homme, c’était comme une machine : une de ces machines automatiques ou elle emportait le linge. Il y avait certains cycles à accomplir ». Comme une machine.
Histoire parfois sordide, dont on sort avec un court malaise. Plus de 600 pages.
"Route story" de Joseph Bialot
Sur la route avec un chauffeur routier avec le langage des routiers, parfois opaque, parfois attachant. Une histoire de trafic pas très licite qui tourne vite à une poursuite entre bandes rivales qui cherchent à récupérer un butin. On se promène ainsi à travers l’Europe de l’est, au hasard de rencontres fortuites, des chargements disparus (!). Cool dérive dans un milieu peut-être pas si fictionnel
"Saints et pêcheurs" de Edna O'Brien
A la découverte de cet auteure Irlandaise avec ce recueil de nouvelles. On découvre avec plaisir une langue riche, descriptive de moments parfois difficiles, toujours portés par cette écriture sensible. Il s’agit toujours de personnages d’ouvriers, de soldats (dans Pillage) qui sèment la terreur, d’amours compliqués, du puissant souvenir d’une mère. De temps à autres, une expression surprend comme « ces cuisses de nougat dur » en parlant d’une femme. Beaucoup de lyrisme dans cette dizaine de nouvelles.
"Les Poésies d'amour" de Marina Tsvétaïeva
Recueil de poésie de Tsvétaïéva de 1910 à 1939. Parfois hermétiques, toujours empreintes d’un désir d’amour et de la culture Russe. L’épiphanie de l’amour ou la souffrance de la séparation. Ce n’est pas une poésie moderne, mais qui résonne parfois avec acuité dans le coeur.
"Triste tigre" de Neige Sinno
Excellent livre/document au sujet de l’inceste. Neige, l'écrivaine, a été victime de viols sexuels de la part de son beau-père pendant son enfance. Plutôt que de se lamenter, Neige tente de saisir la pensée et la personnalité de l'auteur des faits dans un récit long qui n’élude aucune des interrogations essentielles de ce sujet. Telle cette cette remarque sur l’enfance : « C’est toujours grand ouvert, chez un enfant. Un enfant ne peut pas ouvrir ou fermer la porte du consentement». Et puis le doute s’installe : « Est-ce qu’il existe vraiment une possibilité pour moi de le comprendre [mon violeur] » Au fil de la lecture, on perçoit tout de même la douleur de cette tragédie qui a duré, en silence plusieurs années. Tragédie dont on ne guérit pas ; les cauchemars sont récurrents, l’art, la littérature ne sauvent pas, le mal persiste. Avec une immense compassion pour l’enfance, pour l’être humain aussi, ce livre éclaire ces zones d’ombre et de non-dits avec justesse et lucidité. Superbe.
"La ville dont la cape est rouge" de Asli Erdogan
Ce roman de 1998 se déroule à Rio de Janeiro, la ville superbe et dangereuse. La jeune Özgür débarque dans cette ville tentaculaire, prenant ses distances avec ses attaches turques. Le plaisir de -ou parfois la peur de - découvrir la misère dans les favelas et le crime qui rôde, tel un serpent insaisissable. Il ya aussi cette chaleur tropicale qui colle à la peau, la dure recherche de quoi manger, fumer, boire. Et puis, tout au long des pages, le vol, la trahison, la misère endémique que côtoient Özgür, et qui sont annonciateurs d’une fin tragique.
A lire pour l’expérience, pour la justesse de ton, pour la culture de A.E.
"Miss Islande" de Audur Ava Olafsdottdir
Attachant récit que celui de A.A.O (ne me demandez pas de transcrire le nom Islandais de l’auteure, qui a entre autres commis « Rosa Candida »). Ce qui frappe surtout est le caractère indépendant du personnage principal, Hekla, son désir de vivre, d’écrire et de parcourir le monde comme un immense famille. L’amitié forte pour la jeune mère Isey, pour DJ Johnsson, homosexuel mal dans sa peau. Beaucoup d’émotions dans ces pages écrites avec un style simple, quasi enfantin, qui contraste d’autant plus dans cette Islande soumise à un climat rude et changeant et à une terre qui vibre et éclate
"Histoires de la nuit" de Laurent Mauvignier
Roman magistral par sa forme, son récit, sa longueur. Plonger dans cette histoire déconcertante, parsemée de fausses pistes que l’auteur pose là, comme au hasard des rencontres. Il faut se laisser entraîner, captiver par ce déroulement inattendu, jusqu’aux dernières pages, sombres. J’aborde là mon premier romande Mauvignier. Le style d’« Histoire de la nuit » est remarquable de déconstruction, de chaussetrappes, on en redemande et on persiste pendant 600 pages. Ce qui pourrait se lire comme un polar reste un moment de vie d’une petite communauté, en huis clos, où l’introspection des êtres reste très présente.
"Les trésors de la mer Rouge" de Romain Gary
Petit opus de 120 pages de R.G. Ou l’auteur raconte ses péripéties en Abyssinie, au Yemen, en Somalie. Il parcourt déserts et contrées désolées, recherche un dénommé Machonnard, rencontre des médecins dont le dévouement impressionne. Le tout avec cette écriture à la fois sensible et riche d’aventure, avec quelques traits d’humour : « Le chameau, pour un profane, n’a pas de rythme : l’impression de chevaucher un pommier que l’on secoue »
"Odile l'été" de Emma Becker
Emma Becker a vécu de nombreuses années à Berlin et est l'auteure de 5 livres. Dans celui-ci, elle raconte sa vie d’enfant, d’adolescence avec son amie intime Odile qu’à la fois elle admire et craint. De page en page, et sans retenue aucune, on suit les folles escapades de ces deux filles/femmes à la découverte de leurs corps et de leur sexualité naissante. Puis devenues adultes, nouvelle rencontre entre elles deux, récits de leurs vies d’adultes avec toujours ce goût pour l’érotisme, l’interdit. On ressent aussi ce trouble ressenti par Emma (puisqu’il s’agit bien d’elle) par rapport à Odile : Emma se sent comme diminuée, éteinte. Récit initiatique
"Journal L'immédiate 0.1" de Ophélia
Le journal « L’immédiate » de 2001 à 2003 est écrit par le mystérieuse Ophélia dont on ne connaît que peut de choses : née en 1980 (?), importante culture littéraire, une année avortée d’hypocagne. Ce journal au jour le jour est éblouissant de poésie, de pensées intimes sur ce personnage éperdu de liberté, d’amour. On navigue d’une maison familiale aux rues de Paris, à la rencontre de personnages nommé V, L. ou O. Dans cette mer de poésie, avec cette écriture si particulière, Ophélia cherche «l’immédiateté » et l’amour « je veux qu’il revienne et qu’il m’aime ».
"Clair de femme" de Romain Gary
Histoire de couples. Une femme, Yannick, meurt, laissant Michel abandonné. Avant de mourir elle dit aussi « Je vais disparaître, mais je veux rester femme. Je te serai une autre. Va vers elle [..] La plus cruelle façon de m’oublier, ce serait de ne plus aimer.» Et Michel rencontre Lydia, subrepticement, etc. Ce récit plein d’intelligence nous permet de parcourir une foultitude de sentiments présents dans les rapports amoureux. Les personnages vont et viennent, se raccrochent à des petits instants de bonheur, à la présence de l’autre, rencontrent d’autres personnages étranges comme ce dresseur de chien et de singe. Que leur faut-il de plus que de parler de leurs sentiments, de leurs rêves, du désir. J’ai beaucoup aimé la manière de raconter ce cheminement, d’exprimer tout ces non-dits. Et bien sûr, chez R.G. avec cette mordante ironie qui, parfois, surgit, celle qui me fait penser à Milan Kundera
"La vengeance m'appartient" de Marie Ndiaye
Cette fiction relate l’histoire d’une avocate qui doit défendre une femme meurtrière de ses propres enfants. Dès le début du récit s’installe une atmosphère lourde, chargée de suspicions. L’ambiance pèse ainsi tout le long du livre ou les personnages sont décrits avec leurs travers. L’avocate, Me Susane, le personnage principal, n’y échappe pas.
Avec M.Ndiaye c’est la psychologie des personnages qui fait tout l’intérêt de l’histoire, racontée de manière implacable, mais avec beaucoup d’humanité.
"Journal L'immédiate 0.2" de Ophélia
La suite (novembre 2003 à Février 2008) de l’étonnant journal d’Ophélia. toujours ce lyrisme, cette sensibilité a fleur de peau, ce doute permanent, cette mélancolie, cette poésie qui essouffle tant elle prend le coeur en otage. C’est parfois dur, parfois enthousiaste, le délire n’est pas loin. Chaque épisode auprès de L. (une très grande amie?), est une déclaration d’amour. Elle lit Plath, Sôseki, Baron Superville, Borges, etc. Le nom de Laurent (B.) est lâché. #journal #poesie #lecture
Journal en ligne uniquement sur le site suivant : http://kinjiki.free.fr/archivives.html
PS : si quelqu’un sait qui se cache sous le pseudo Ophelia...
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